L'Arche de Zoé

Dimanche, Nicolas Sarkozy s'est mis en scène, comme il sait si bien le faire (Cf. libération des infirmières bulgares), en ramenant en avion du Tchad, tel un sauveur, les trois journalistes français et les quatre hôtesses de l'air espagnoles poursuivis par la justice tchadienne dans cette triste affaire d'enlèvement de mineurs.

Pendant ce temps, derrière ce show indécent, la réalité est que six français demeurent toujours emprisonnés à N'Djamena et il suffit de lire les propos du ministre tchadien de l'intérieur dans Le Parisien - Aujourd'hui en France de ce mardi 6 novembre, pour comprendre que la situation de "ces bandits" ne s'améliore guère.

Il est regrettable que dès le début de cette affaire, nos ressortissants aient été lâchés par le gouvernement (et Rama Yade en particulier) bien trop occupé à se justifier de son (in)action et à renvoyer la responsabilité vers cette équipe d'humanitaires amateurs et idéalistes.

Mardi dernier, le secrétaire général adjoint d'Initiative Gaulliste dénonçait déjà cette attitude :

Judas a écrit:

Avec l'affaire de l'Arche de Zoé et de l'enlèvement d'enfants du Darfour, et de quelques tchadiens, la France se déshonore. Elle se déshonore car elle adopte une attitude d'abandon, de négligence et de soumission. Quoique furent les initiatives prises par les membres de cette association humanitaire, en respect ou non des lois en vigueur, lorsque des ressortissants français sont ainsi éloignés et inquiétés, c'est du devoir du chef de l'Etat de protéger et de garantir leurs intérêts et donc ceux de tout le peuple français. Monsieur SARKOZY néglige le statut de compatriotes français en détresse et cibles privilégiées de règlements hasardeux et arbitraires d'une Justice tchadienne aux moeurs équivoques et déviantes. Enfin, que penser de son attitude de soumission aux revendications vengeresses d'un Etat qui accuse de faits avérés ou non sans qu'aucune garanties ne soient apportées à la défense de nos ressortissants à l'étranger. Cette attitude fait preuve d'une lâcheté sans nom et d'un mépris avéré d'un Président élu au nom du peuple français et qui devrait travailler en son nom !

Difficile dans ces conditions de croire au discours de l'"engagement très courageux du président de la République pour lequel il est naturel d'être aux côtés de nos compatriotes quand ils se trouvent en difficulté", tenu par Rama Yade dans Le Parisien - Aujourd'hui en France de ce jour.

Pour le reste, une commission d'enquête parlementaire pour savoir comment le Quai d'Orsay a pu laisser agir cette ONG ne serait peut-être pas de trop...

Christof. a écrit:

Dimanche, Nicolas Sarkozy s'est mis en scène, comme il sait si bien le faire (Cf. libération des infirmières bulgares), en ramenant en avion du Tchad, tel un sauveur, les trois journalistes français et les quatre hôtesses de l'air espagnoles poursuivis par la justice tchadienne dans cette triste affaire d'enlèvement de mineurs.

Pendant ce temps, derrière ce show indécent, la réalité est que six français demeurent toujours emprisonnés à N'Djamena et il suffit de lire les propos du ministre tchadien de l'intérieur dans Le Parisien - Aujourd'hui en France de ce mardi 6 novembre, pour comprendre que la situation de "ces bandits" ne s'améliore guère.

Il est regrettable que dès le début de cette affaire, nos ressortissants aient été lâchés par le gouvernement (et Rama Yade en particulier) bien trop occupé à se justifier de son (in)action et à renvoyer la responsabilité vers cette équipe d'humanitaires amateurs et idéalistes.

Mardi dernier, le secrétaire général adjoint d'Initiative Gaulliste dénonçait déjà cette attitude :

Judas a écrit:

Avec l'affaire de l'Arche de Zoé et de l'enlèvement d'enfants du Darfour, et de quelques tchadiens, la France se déshonore. Elle se déshonore car elle adopte une attitude d'abandon, de négligence et de soumission. Quoique furent les initiatives prises par les membres de cette association humanitaire, en respect ou non des lois en vigueur, lorsque des ressortissants français sont ainsi éloignés et inquiétés, c'est du devoir du chef de l'Etat de protéger et de garantir leurs intérêts et donc ceux de tout le peuple français. Monsieur SARKOZY néglige le statut de compatriotes français en détresse et cibles privilégiées de règlements hasardeux et arbitraires d'une Justice tchadienne aux moeurs équivoques et déviantes. Enfin, que penser de son attitude de soumission aux revendications vengeresses d'un Etat qui accuse de faits avérés ou non sans qu'aucune garanties ne soient apportées à la défense de nos ressortissants à l'étranger. Cette attitude fait preuve d'une lâcheté sans nom et d'un mépris avéré d'un Président élu au nom du peuple français et qui devrait travailler en son nom !

Difficile dans ces conditions de croire au discours de l'"engagement très courageux du président de la République pour lequel il est naturel d'être aux côtés de nos compatriotes quand ils se trouvent en difficulté", tenu par Rama Yade dans Le Parisien - Aujourd'hui en France de ce jour.

Pour le reste, une commission d'enquête parlementaire pour savoir comment le Quai d'Orsay a pu laisser agir cette ONG ne serait peut-être pas de trop...

Sarkozy fait son show comme d'habitude pour montrer qu'il agit mais cela n'impressionne plus grand monde.
Surtout quand on sait que le Tchad est très dépendant de l'aide militaire française qui a permis de sauver le président Déby d'une offensive rebelle sur la capitale [l'offensive rebelle a en effet été stoppée par l'armée française (forces blindées et pilonnage aérien)].

On peut dès lors être tranquille : il n'arrivera rien de grave à nos ressortissants !

Malgré tout, le président tchadien ne veut pas apparaître comme le valet des français, ce qu'il est pourtant.

Alors lorsqu'une ONG crapuleuse se livre à des activités plus que douteuses sur le territoire tchadien, on comprend que le pouvoir tchadien réagisse vivement : je pense que le gouvernement français n'aurait pas réagit autrement face à une ONG étrangère qui ne fait ni plus ni moins que du trafic d'êtres humains (de gosses en plus) !

Les ressortissants français sont bien traités et sont détenus dans de bonnes conditions. Une enquête est en cours par les autorités tchadiennes et le gouvernement français a raison de ne pas vouloir interférer dans la justice d'un pays souverain et indépendant !
Le contraire aurait été choquant.

Les ressortissants de pays occidentaux ne doivent pas se sentir autorisés à faire n'importe quoi dans les pays émergents !

Qu'on les laisse où ils sont, ils font honte à la France et compliquent nos relations diplomatiques.

Ils ont commis un délit là bas et bien qu'ils soient tous jugés là bas.

Si peine il y a, ils doivent la purger au Tchad, on n'a pas à intervenir chez eux.

Je ne partage pas trop votre avis sur ce point.

Je pense, comme le dit Christophe, que ces personnes sont des charmants idéalistes, idiots parfaits du système.
Qu'ils soient idiots n'en font pas pour autant des criminels et je pense que la France doit tout faire pour ramener nos compatriotes.

Pour le reste, on ne peut que regretter l'idéologie humanitaire promue par Kouchner et autres apôtres libertoïdes, véritable vassal et caution du système libre-échangiste.
On ne peut que regretter que notre diplomatie ne soit plus que trafics et humanitaires qui sont en fait deux faces d'une même pièce.

Bien à vous,

saco

J'aurais été d'accord avec vous, Cerberux et anonyme, mais ce procès m'a fait "sourire jaune"...

Certes, les français sont jugés, condamnés, quoi de plus normal en Justice.

Mais la partialité de ce procès en fait un simulacre de justice : les "complices" tchadiens n'ont rien eu !

J'y vois donc plutôt le fait que les tchadiens sont très fiers d'être en position de force face à "la France colonialiste". Juger ces Français (avec les laaarges dédommagements exigés), revient pour eux à s'offrir le luxe de juger et de condamner le colonialisme.
Ils n'en ont rien à faire de cette histoire, sinon ils auraient également condamné (avec des peines moins lourdes, certes) les tchadiens de l'association.

Il est vrai que les Tchadiens n'ont rien eu... Cela confirme le simulacre de procès.

Néanmoins, cette affaire montre bien toutes les limites de la logique humanitaire... (et donc de l'approche de Kouchner mis en cause dans cette affaire par l'un des membres de l'Arche de Zoé).

Alors qu'il faudrait redéfinir le prix des matières premières, encadrer les produits dérivés ou encore créer des partenariats, la logique humanitaire remplace la logique politique et diplomatique.

Bien à vous,

saco