La réflexion gaulliste du jour :
Sans faire un martyr ou une colombe du jeune étudiant à Sciences Po mort hier après avoir été frappé mercredi soir, nous sommes réduits à déplorer qu’un homme soit mort sous les coups d'autres extrémistes dans une rue de Paris.
Cela dépasse le cadre du simple fait divers et les réactions entrevues ici ou là depuis hier, chez certains proches de notre famille politique, sont tout simplement inacceptables.
Car, sans tomber dans l'excès inverse, il ne faudrait quand même pas oublier, sous prétexte que les "antifa" sont de sombres crétins ou que chacun y va de sa récupération politique, de condamner avec la plus grande fermeté le comportement de ces groupes néo nazis et skinheads qui n'ont qu'une envie : en découdre et détruire la République.
Pour autant, ce n’est certainement pas dans la dissolution de ces groupuscules que réside la solution, l’exemple de la dissolution en 2002 du mouvement d'extrême droite Unité Radicale, auquel était lié Maxime Brunerie, en est la meilleure preuve.
La lutte contre ces voyous passe davantage par notre attachement à défendre chaque jour les valeurs de notre République et à se battre pour que celle-ci ne devienne pas progressivement une coquille vide à la dérive. Quant à la classe politique qui se déchire sur les responsabilités du drame, elle s’honorerait de réfléchir sur la haine qui s’installe dans notre société et qui, si nous n’y prenons pas garde, peut la détruire.