*** Modéré - Hors sujet, cf. topic sur La participation gaulliste ***Aujourd'hui, la logique libérale, dans son principe même, n'est plus contestée, excepté par quelques dangereux fous furieux extrémistes du style d'Alain Badiou.
Le débat actuel porte simplement sur le mode d'organisation du libéralisme, entre ceux qui veulent une régulation la plus minimale possible et ceux qui croient au contraire à la nécessité d'un fort encadrement de l'économie.
La logique libérale, dans son principe, est donc incontestée.
Cependant, une confusion existe sur le terme de libéralisme, certains (
y compris moi d'ailleurs dans certains contextes) entendant par là ultralibéralisme. Entendu sous ce sens, de Gaulle n'était pas libéral. Mais si l'on considère que le libéralisme est plus large que ce sens étroit, alors de Gaulle l'était indéniablement. Lorsque Nicolas Dupont-Aignan expliquait qu'il était libéral, ce que certains lui ont reproché, il se situait dans ce sens là du libéralisme au sens large (
c'est à dire croyant en l'économie de marché).
L'objectif, c'est d'associer le travailleur à la gestion et aux performances de son entreprise, de lui redonner en quelque sorte sa dignité. Il est vrai que cette logique de participation s'est étendue à d'autres secteurs de l'économie, mais je ne vais pas les aborder ici d'autant qu'il s'agit de problématiques distinctes.
Quels sont les moyens donc de la participation ?
Le premier qui vient à l'esprit, c'est la participation au résultat. Le second, c'est la participation à la gestion, plus difficile déjà. Le troisième, qui permet de réaliser les deux autres (
par le droit de vote inhérent aux actions et le droit aux dividendes), c'est la participation au capital.
Disons-le tout net : la participation à la gestion par les comités d'entreprise, s'est révélé un échec. Les comités ne servent en général pas à grand chose concrètement, sont trustés par les syndicats et sont déconsidérés par les directions. De retentissantes affaires de corruption, de gabegie et autres gaspillages, font régulièrement la Une des journaux. Aujourd'hui, les comités servent à organiser la vie des salariés selon leurs moyens financiers, et n'ont d'intérêt politique que lors de l'annonce de plans sociaux (
qui doivent faire l'objet d'annonces obligatoires).
La participation au résultat est certes le moyen le plus simple d'associer le travailleur, mais il faut également faire attention : si une trop grosse part des revenus en provient, on tue alors l'esprit du contrat de travail, qui est justement de rémunérer un travail à son prix. Le travailleur ne doit pas subir les moins values.
C'est le même problème avec l'association au capital : le patrimoine des salariés doit être diversifié. Si l'on imposait aux salariés de détenir une fraction importante du capital, le salarié se verrait alors placé dans une situation intenable, très dangereuse : en cas de faillite de son entreprise (
et la vie économique a prouvé combien nombre d'entreprises jugées comme éternelles étaient en réalité très fragiles), il perdrait à la fois son emploi et une fraction importante de son patrimoine !
La participation est donc un correctif extrêmement utile au capitalisme mais ne nous leurrons pas, elle ne peut en remettre en cause les fondements.