Deux meetings qui se sont tenus mercredi soir n'ont pas manqué de retenir l'attention pour les déclarations de ses deux protagonistes.
Qu'il soit entendu que ces phrases prononcées doivent être condamnées avec fermeté pour être inadaptées et injustifiées.
1/ Bayrou à Bordeaux : "Je veux un sous-préfet qui représente l'Etat dans chacun de ces quartiers (...) avec obligation de résidence"
La solution pour les banlieues passerait donc par la création de nouveaux fonctionnaires ?
Si la fonction publique territoriale mérite d’être valorisée, notamment pour le travail effectué dans certains quartiers difficiles, la question mérite d’être posée de l’utilité d’une telle mesure tant sur le plan du terrain que sur le plan des finances publiques !
En effet, l’intégration républicaine ne doit pas être un vain mot mais elle suppose, avant la création de prétendus préfets, véritable effet d’annonce sans portée concrète, de s’attaquer en profondeur aux vraies causes qui gangrènent ces quartiers : le chômage ; le logement et la détresse sociale… il n’y a pas de miracles, cela passe par une réforme de l’école, principal facteur d’intégration qui échoue depuis des années dans cette tache, et de la justice qui fonctionne mal par un manque cruel de moyens.
2/ Bové à Aubagne : "Ce soir, ou j'étais à Aubagne ou j'étais au bagne"
La cour de cassation confirmant la condamnation de José Bové à quatre mois de prison ferme pour avoir arraché des plants de maïs transgéniques en 2005, celui-ci se pose avec gourmandise en victime d’un système qu’il aspire à présider… un paradoxe que José Bové en bon opportuniste n’a pas tardé à exploiter.
N’est-ce pas le même qui répétait à l’envie depuis des années ne pas être animé par une quelconque ambition politique ?
Il faut croire qu’il n’a trouvé que cette solution pour soigner son « petit picotement au ventre »… et si nous lui conseillions la pharmacie la plus proche ?