L'affaire Woerth-Bettencourt, où s'arrêtera-t-elle ?

Eric Woerth a enfin avoué. Sa lettre de recommandation à Nicolas Sarkozy pour l'obtention d'une breloque en faveur de Patrice de Maistre, gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt, et les remerciements de celui-ci révélés hier par le JDD, ne font que renforcer la suspicion de conflit d'intérêts dans les méandres du dossier Bettencourt et ébranler la position d'un ministre déjà bien affaibli. Son nom est aujourd'hui, à tort ou à raison, synonyme de corruption et de mensonges pour l'opinion publique...

Mais à quoi sert-il de hurler à la démission du ministre du Travail comme le font l'opposition de gauche et les syndicats depuis jeudi ?

Cette responsabilité ne relève que de sa conscience et, en tout état de cause, ne sauverait pas les apparences d'un système de financement à l'UMP qui sent le souffre. Pas plus que son départ ne signerait le retrait de la réforme des retraites.

Ne nous y trompons pas, toute personnalisation est par définition réductrice.

A partir de mardi à l'Assemblée, ce n'est pas le soldat Woerth qu'il s'agira de sauver mais bien notre système de retraite par répartition !