La réflexion gaulliste du jour :
Il faut le reconnaître, la manifestation contre le mariage homosexuel à Paris hier a été un véritable succès de mobilisation qui doit faire réfléchir à deux fois les journalistes et les politiques convaincus que « les carottes étaient cuites ». L’adoption du projet de loi au Sénat, où la gauche ne dispose que d’une faible majorité, sera tout sauf une sinécure.
L’inconvénient dans ce genre de rassemblement reste néanmoins le caractère hétéroclite des participants et des slogans car tous ne réclament pas la même chose. D’autant plus que le risque de récupération n’est jamais très loin, comme le prouve la présence de nombreux élus de droite dans le cortège.
Au final, le débat de société est brouillé pour passer au second plan au profit d’une contestation générale de la politique gouvernementale.
Il ne faut alors pas s’étonner que le mécontentement laisse place à l’exaspération. Et cela vaut pour les deux camps.
Car, qu’on se le dise, quand on emmène des enfants en bas-âge dans une manifestation où l’on attend des centaines de milliers de participants, qui plus est au plus près des forces de l’ordre, et alors qu’un itinéraire a été prédéfini, on doit prendre ses responsabilités jusqu’au bout et ne pas tenter de venir instaurer une vaine polémique sur quelques incidents que l'on a soi-même provoqués.
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Ajout du 24 Avril 2013 :
La réflexion gaulliste du jour :
Maintenant que la loi sur le mariage pour tous a enfin été adoptée hier par l’Assemblée Nationale, peut-être (le doute est encore permis...) que les représentants de la Nation vont daigner se pencher sur les vraies préoccupations des Français : le chômage et leur pouvoir d’achat.
Car il est vraiment temps de passer à autre chose.
Cette loi, que d’aucuns vivent comme une avancée (en trompe l’œil), ne méritait ni la radicalisation des manifestants qui desservent la cause qu’ils entendent défendre, ni l’activisme de certains lobbies et des médias qui ne cessent de vouloir ringardiser les valeurs dites traditionnelles.
Le résultat ? un pays profondément et durablement divisé sur un sujet anecdotique qui relève de la conscience personnelle de chacun.
Aussi, au moment de clore ce débat sociétal une bonne fois pour toutes, comment ne pas déplorer l’attitude de François Hollande qui n’a su ni consulter, ni réconcilier et encore moins rassembler nos compatriotes. N’est-ce pas là le rôle du président de tous les Français ? son intervention de ce jour, à contretemps et après l’issue de la bataille, n’y changera rien, bien au contraire.
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Jeu 27 Oct 2011 - 17:19
