Vive le Québec libre !

Que d'agréables remous en perspective !

Hier lundi, un candidat à l'élection présidentielle française a réaffirmé ce principe, cher aux gaullistes, du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

La surprise est de taille quand on considère qu'il s'agit de Ségolène Royal !

En effet, celle-ci s'est montrée favorable à la souveraineté du Québec à l'issue d'une rencontre avec le chef du Parti québécois (PQ, souverainiste), André Boisclair.

Elle a affirmé que sa position "reflétait des valeurs communes, soit la liberté et la souveraineté du Québec", selon des propos rapportés par Radio-Canada et diffusés dès ce matin par les journaux télévisés français.

À Ottawa, les réactions n'ont pas tardé, notamment de la part du Premier Ministre Harper.

Même si personne n'est dupe sur cette posture gaulliste, naturellement étudiée et préparée pour rencontrer la couverture médiatique escomptée, ainsi qu'en la capacité des socialistes à mener une réelle politique volontariste en matiere de francophonie et notamment en direction du Québec, comment ne pas préférer cette attitude à celle-ci :



Une certitude nous anime à l'UPF : il est plus que jamais nécessaire d'aider les Québécois à faire respecter leur spécificité dans l'ensemble anglo-saxon !

Tout ce qui peut renforcer l'attachement de la France à la cause souverainiste du Québec est donc une bonne chose, par conséquent, ne boudons pas notre plaisir !

Ce qui est marrant c'est de voir ces personnes qui se déclarent favorable à la souveraineté du Québec brader en même temps la souveraineté de la France.

Dans le même sens, à lire :

Citation :

Vive la France libre !


En se déclarant favorable à la souveraineté du Québec, Ségolène
Royal vient de repousser encore les bornes de la tartufferie et de la
manipulation politiques. Faut-il rappeler que la candidate provisoire
(1) du Parti socialiste n'avait, au printemps 2005, pas de mots assez
durs pour flétrir les militants du Non au projet de constitution
européenne, c'est à dire les défenseurs de la République et donc de la
souveraineté française, populaire et nationale. ? Elle les accusait de
collusion avec l'extrême droite et annonçait la "décadence" de la France
en cas de victoire du Non. Un Non qu'elle combat encore et sur lequel
elle veut revenir en proposant un nouveau référendum ! *

Apôtre invariable et méprisant de la supranationalité, de l'Europe
fédérale des länder, la voici donc tout à coup, en apparence convertie à
l'indépendance des cousins de la Belle Province, tout en restant opposée
à celle de la France. Quel conseiller lui a-t-il suggéré ce soudain
sursaut de "patriotisme allogène" ? Et dans quel but ? Exister sur la
scène internationale ou tenter, ridiculement, de séduire quelques
nostalgiques du général ? Charles de Gaulle, pouvait se permettre de
lancer un "Vive le Québec libre !" qui se voulait avant tout un pied de
nez narquois aux anglo-saxons. Ses états de service l'y autorisaient et
il était sinçère. En sa qualité de néo-munichoise, européiste et
atlantiste, Mme Royal n'a aucune légitimité ni qualification pour le
faire. Plagier de Gaulle dans son cas, relève de la mystification. Cela
démontre une fois encore, après la démagogie de Nicolas Sarkozy
invoquant à Versailles, Guy Moquet, Jaurès ou Jean Moulin, que le couple
des candidats choisis par les milieux atlantistes du totalitarisme
européen fédéraliste, utilise méthodiquement le mensonge et la
falsification, comme arme politique afin de duper le peuple.*



*(1) Les bourdes et incartades de l'investie social démocrate,
l'inconsistance de son discours, ses intolérances et sa psycho-rigidité,
navrent de si nombreux militants socialistes que certains souhaitent
aujourd'hui ouvertement qu'elle cède la place...

Claude Beaulieu
Comité Valmy

En se déclarant favorable à la souveraineté du Québec, Ségolène Royal semble avoir provoqué des remous au Canada mais aussi en France… Si l’on peut comprendre le sens de ses propos, en tant que francophone et ami du Québec, l’on peut par contre s’étonner du sens qu’elle donne maintenant à ses paroles…

« Comme dans toute démocratie, le peuple qui vote est souverain et libre et donc les Québécois décideront librement de leur destin le moment venu, s'ils en sont saisis », a déclaré Mme Royal, interrogée sur cette polémique sur Europe 1.
Alors si elle est fidèle à cela pourquoi veut-elle imposer aux Français de revoter, en 2009, la constitution européenne ? Pourquoi ce qui serait bon et bien pour nos « cousins » ne serait-il pas bon pour nous ?

Alors loin de la polémique franco-canadienne, loin de la guerre des petites phrases entre la gauche et la droite, « de Gaulle a dit ceci, un autre cela, etc… », que nos candidats UMPS pensent d’abord aux décisions du peuple français mais surtout les respectent !

Alors, plagions un peu le général de Gaulle, crions en cœurs comme nous avons pu le faire le soir du 29 mai : « vive la France libre ! »

Bureau National F.B. a écrit:

Si l’on peut comprendre le sens de ses propos, en tant que francophone et ami du Québec, l’on peut par contre s’étonner du sens qu’elle donne maintenant à ses paroles…
« Comme dans toute démocratie, le peuple qui vote est souverain et libre et donc les Québécois décideront librement de leur destin le moment venu, s'ils en sont saisis », a déclaré Mme Royal, interrogée sur cette polémique sur Europe 1.

Pourquoi chercher à calmer le jeu ?

Cette attitude ne grandit pas Royal car, au final, elle n'aura provoqué par sa déclaration, somme toute banale comparée au cri de De Gaulle en 1967, qu'une tempête dans un verre d'eau !

Alors qu'il est plus que jamais nécessaire de rappeler le particularisme du Québec dans un Canada anglophone dominé par le fédéralisme d'"ouverture" d'Harper, qui n'accorde qu'un oeil distrait aux intérêts québécois, le fait que Royal n'assume pas ses déclarations constitue un aveu de faiblesse impardonnable.

Décidemment, le costume du général est bien trop grand pour de tels politiciens !

Bureau National F.B. a écrit:

Alors loin de la polémique franco-canadienne [...] que nos candidats UMPS pensent d’abord aux décisions du peuple français mais surtout les respectent !

Certes, mais cela ne doit pas empêcher pour autant d'aborder d'autres sujets de réflexion, comme en l'espèce la souveraineté du Québec.

Cette problématique peut paraître éloignée pour certains mais j'insiste sur le fait que la France ne doit pas oublier le Québec qui se bat, comme nous devrions le faire, pour défendre sa spécificité francophone.

En effet, derrière ce combat se cachent des enjeux non seulement culturels mais également économiques et technologiques !

Gaulliste, je souhaite ardemment que se développe le commerce intra Francophonie afin d'engendrer et d'occuper des marchés dans l'espace francophone.

A ce titre, le Forum Francophone des Affaires (http://www.ffa-int.org/) est une organisation internationale économique qu'il faut développer.

J'ai la prétention de croire qu'en se penchant sur ces questions et plus généralement sur l'avenir de la Francophonie, il y va aussi de l'intérêt de la France.

Christof. a écrit:

Bureau National F.B. a écrit:

Si l’on peut comprendre le sens de ses propos, en tant que francophone et ami du Québec, l’on peut par contre s’étonner du sens qu’elle donne maintenant à ses paroles…
« Comme dans toute démocratie, le peuple qui vote est souverain et libre et donc les Québécois décideront librement de leur destin le moment venu, s'ils en sont saisis », a déclaré Mme Royal, interrogée sur cette polémique sur Europe 1.

Pourquoi chercher à calmer le jeu ?

Cette attitude ne grandit pas Royal car, au final, elle n'aura provoqué par sa déclaration, somme toute banale comparée au cri de De Gaulle en 1967, qu'une tempête dans un verre d'eau !

Alors qu'il est plus que jamais nécessaire de rappeler le particularisme du Québec dans un Canada anglophone dominé par le fédéralisme d'"ouverture" d'Harper, qui n'accorde qu'un oeil distrait aux intérêts québécois, le fait que Royal n'assume pas ses déclarations constitue un aveu de faiblesse impardonnable.

Décidemment, le costume du général est bien trop grand pour de tels politiciens !

Bureau National F.B. a écrit:

Alors loin de la polémique franco-canadienne [...] que nos candidats UMPS pensent d’abord aux décisions du peuple français mais surtout les respectent !

Certes, mais cela ne doit pas empêcher pour autant d'aborder d'autres sujets de réflexion, comme en l'espèce la souveraineté du Québec.

Cette problématique peut paraître éloignée pour certains mais j'insiste sur le fait que la France ne doit pas oublier le Québec qui se bat, comme nous devrions le faire, pour défendre sa spécificité francophone.

En effet, derrière ce combat se cachent des enjeux non seulement culturels mais également économiques et technologiques !

Gaulliste, je souhaite ardemment que se développe le commerce intra Francophonie afin d'engendrer et d'occuper des marchés dans l'espace francophone.

A ce titre, le Forum Francophone des Affaires (http://www.ffa-int.org/) est une organisation internationale économique qu'il faut développer.

J'ai la prétention de croire qu'en se penchant sur ces questions et plus généralement sur l'avenir de la Francophonie, il y va aussi de l'intérêt de la France.

Tout à fait d'accord avec vous Christof pour la Francophonie, d'ailleurs FB s'y attache (voir ci-dessous les points du "programme" de FB sur le sujet)

1. Introduire dans la Constitution que la République Française participe à la construction d’un espace francophone de solidarité et de coopération.
2. Création d'un véritable "pôle" francophone autour de l'axe France/Québec.
3. Relancer le réseau de l’alliance française et des lycées français à l’étranger.
4. Affirmer en droit et en fait une priorité très forte aux pays membres de la Francophonie dans l’enveloppe stable de l’aide française au développement
5. Défendre l'idée d'une Europe Confédérale.
6. Développer une politique "pan latiniste" avec l’Espagne, l’Italie et le Portugal qui comme nous sont en prise directe avec le continent africain.
7. Définir une véritable politique méditerranéenne visant à faire retrouver à notre pays une place privilégiée en Syrie, au Liban, en Egypte et dans tout l'arc méditerranéen.
8. Redéfinir nos alliances mondiales en appliquant la doctrine du non-alignement.
9. Développer une diplomatie d'entraide en abolissant les systèmes de perfusions et d'assistanats (en Afrique) et développer au contraire les économies locales. Définir ainsi une véritable politique française en Afrique en lieu et place de la « politique africaine » actuelle et passée.

Bureau National F.B. a écrit:

Tout à fait d'accord avec vous Christof pour la Francophonie, d'ailleurs FB s'y attache (voir ci-dessous les points du "programme" de FB sur le sujet)

1. Introduire dans la Constitution que la République Française participe à la construction d’un espace francophone de solidarité et de coopération.
2. Création d'un véritable "pôle" francophone autour de l'axe France/Québec.
3. Relancer le réseau de l’alliance française et des lycées français à l’étranger.
4. Affirmer en droit et en fait une priorité très forte aux pays membres de la Francophonie dans l’enveloppe stable de l’aide française au développement
5. Défendre l'idée d'une Europe Confédérale.
6. Développer une politique "pan latiniste" avec l’Espagne, l’Italie et le Portugal qui comme nous sont en prise directe avec le continent africain.
7. Définir une véritable politique méditerranéenne visant à faire retrouver à notre pays une place privilégiée en Syrie, au Liban, en Egypte et dans tout l'arc méditerranéen.
8. Redéfinir nos alliances mondiales en appliquant la doctrine du non-alignement.
9. Développer une diplomatie d'entraide en abolissant les systèmes de perfusions et d'assistanats (en Afrique) et développer au contraire les économies locales. Définir ainsi une véritable politique française en Afrique en lieu et place de la « politique africaine » actuelle et passée.

Ce n'est pas la première fois que je constate que les idées que nous développons sont communes.
Nous sommes la preuve que gaullisme et bonapartisme sont deux doctrines jumelles qui se doivent de travailler ensemble pour l'intérêt national et populaire.

Nouvel arrivant, je rebondis sur ce sujet que je connais plus ou moins... ayant vécu à Montréal il y a quelques années.

Ce qui m'a frappé, c'est qu'on est les seuls à dire "nos cousins".
Eux, vivent de vieilles rancunes datant de la bataille "des plaines d'Abraham".
J'entends par là que, surtout venant des jeunes générations, l'on va facilement rappeler le fait que les Français ont abandonné les Québécois à cette époque ... un refoulement total de leurs origines.

Toutefois, quand je discutais avec les plus vieilles générations, ces derniers me reparlaient de l'époque du général de Gaulle, des mouvements indépendantistes, etc.

Pour résumer, en France, on va se mêler d'affaires au Québec qui ne nous regardent plus du tout et dont, sur place, les Québécois se désintéressent royalement.

Caulaincourt a écrit:

Nouvel arrivant, je rebondis sur ce sujet que je connais plus ou moins... ayant vécu à Montréal il y a quelques années.

Ce qui m'a frappé, c'est qu'on est les seuls à dire "nos cousins".
Eux, vivent de vieilles rancunes datant de la bataille "des plaines d'Abraham".
J'entends par là que, surtout venant des jeunes générations, l'on va facilement rappeler le fait que les Français ont abandonné les Québécois à cette époque ... un refoulement total de leurs origines.

Toutefois, quand je discutais avec les plus vieilles générations, ces derniers me reparlaient de l'époque du général de Gaulle, des mouvements indépendantistes, etc.

Pour résumer, en France, on va se mêler d'affaires au Québec qui ne nous regardent plus du tout et dont, sur place, les Québécois se désintéressent royalement.

Les mouvements souverainistes québécois sont pourtant nombreux...

Le plus urgent n'est pas l'indépendance du Québec, mais la protection de la langue française dans cette province face aux attaques des anglophones.

Cerberux76 a écrit:

Les mouvements souverainistes québécois sont pourtant nombreux...

Le plus urgent n'est pas l'indépendance du Québec, mais la protection de la langue française dans cette province face aux attaques des anglophones.

En tout cas, ils sont discrets car je n'en ai jamais entendu parler quand j'y étais.

Ce qui me faisait peur, c'était de constater le fatalisme des jeunes générations (de mon âge à l'époque).

En même temps, être voisins des USA, être économiquement dépendants de ce marché et vouloir garder sa langue française, c'est plutôt difficile.

Si tu es jeune et que tu as envie de réussir, tu es obligé de te plier à l'anglais...

Caulaincourt a écrit:

Si tu es jeune et que tu as envie de réussir, tu es obligé de te plier à l'anglais...

Entre apprendre l'anglais et remplacer le français, il y a une différence !

Cerberux76 a écrit:

Entre apprendre l'anglais et remplacer le français, il y a une différence !

Elle est ténue

On est au XXIe siècle et c'est l'économie de marché qui dicte sa loi.

*** Modéré - Hors sujet ***

Pour compléter mes propos, dans un monde parfait, je serais le premier heureux à voir le Québec totalement indépendant avec une langue française non menacée.

Mais, aujourd'hui, c'est loin d'être le cas et ce sont les Québécois eux-mêmes qui en font cette analyse. L'emprise anglo-saxonne est très vive, plus qu'on ne le pense en France...

Par ailleurs, dans la thématique du "libre choix des peuples à disposer d'eux-mêmes", je crois qu'il y a eu des référendums qui ont légitimé le statut actuel du Québec. On ne peut pas dire que les Québécois soient victimes d'un manque de démocratie... alors, cela ne sert à rien de crier "Vive le Québec libre " au XXIe siècle.

Je rejoins Caulaincourt dans son analyse, le Québec n'est pas plus malmené que la Louisiane, autre état d'origine Francophone, et se complaît lui-même de son statut de province.

Je ne pense pas que le Canada ou les USA fassent la chasse aux sorcières contre les francophones qui, pour la plupart, n'ont pas le souhait de faire du Québec ou de la Louisiane des pays indépendants.

Et puis pour mémoire, c'est la France qui a abandonné ces deux provinces, et quand les populations de l'époque voulaient rester Français, ils n'ont reçu aucun écho favorable.

Que la Grande-Bretagne rende l'Irlande aux Irlandais oui, mais laissons les Québécois faire les choix qui sont les leurs aujourd'hui, même s'ils vont à l'encontre de ceux de leurs ancêtres.

On ne veut pas d'une Corse, d'une Bretagne ou d'une Occitanie indépendante mais on le voudrait pour le Québec ?