Christof. Admin
Nombre de messages : 487 Localisation : Brive la Gaillarde (19) Date d'inscription : 12/12/2006
| Sujet: L'échec de la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy Mer 25 Aoû 2010 - 20:09 | |
| Le débat sur la politique sécuritaire du gouvernement a fait rage tout l'été...
En cela, Nicolas Sarkozy a réussi son entreprise : occuper les médias et la classe politique, détourner les yeux de l'affaire Woerth et de la réforme des retraites.
L'UPF, quant à elle, a refusé de se laisser prendre au piège d'une surenchère, que n'ont pas évité certains mouvements proches de nos idées. Pourtant, personne n'ignore que la droite a toujours joué sur les divergences de ses adversaires, raillant les naïfs angéliques pour mieux se draper dans la posture du défenseur des "honnêtes gens"... sauf qu'à trop jouer avec le feu, on finit par se brûler !
Aujourd'hui, les contestations montent de toutes parts sur la politique gouvernementale envers les Roms : des plus illégitimes (ONU ; Commission européenne) aux plus solennelles (le pape en personne), en passant par celles purement politiciennes et caricaturales (Villepin), sans parler de la presse étrangère...
Mais ce n'est pas tant le cas des Roms qui engendre une telle avalanche de réactions (qui s'est soucié jusqu'ici de ces familles vivant dans des bidonvilles aux portes de Paris et le long des voies ferrées ?) que le caractère ostentatoire et systématique de ces expulsions (par vagues) ou l'approche communautaire de la délinquance chez le président de la République.
Et, comme lors du débat sur l'identité nationale émaillé de provocations incessantes et refermé sans que l'on sache encore à quoi il a bien pu servir, Nicolas Sarkozy va clore sa "séquence" sécuritaire (de crainte de voir son propre camp imploser) sans avoir apporté une quelconque réponse à la question de la place des Roms dans la société, la seule qui nous interesse !
Car, autant dire qu'expulser quelques centaines de Roms, à grand renfort de caméras, alors que dans le même temps Bruxelles impose la libre circulation des personnes sur le territoire de l'Union Européenne, revient à "souffler dans un violon" !
Au final, les réponses liées à la délinquance des groupes itinérants ; les réseaux de mendicité ; l'intégration dans leur pays d'origine où ils demeurent partout ostracisés et indésirables sont autant de questions qui auront soigneusement été passées sous silence... mais Brice Hortefeux et Nicolas Sarkozy n'en ont cure, ils ont obtenu aujourd'hui le "satisfecit" des autorités roumaines et bulgares sur leur politique de reconduite des Roms hors de France... ou l'"hommage du vice à la vertu" ! | |
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Tomgu
Nombre de messages : 37 Localisation : Isère, France Date d'inscription : 28/07/2008
| Sujet: Re: L'échec de la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy Jeu 2 Sep 2010 - 9:50 | |
| - Christof. a écrit:
- Le débat sur la politique sécuritaire du gouvernement a fait rage tout l'été...
En cela, Nicolas Sarkozy a réussi son entreprise : occuper les médias et la classe politique, détourner les yeux de l'affaire Woerth et de la réforme des retraites.
L'UPF, quant à elle, a refusé de se laisser prendre au piège d'une surenchère, que n'ont pas évité certains mouvements proches de nos idées. Pourtant, personne n'ignore que la droite a toujours joué sur les divergences de ses adversaires, raillant les naïfs angéliques pour mieux se draper dans la posture du défenseur des "honnêtes gens"... sauf qu'à trop jouer avec le feu, on finit par se brûler !
Aujourd'hui, les contestations montent de toutes parts sur la politique gouvernementale envers les Roms : des plus illégitimes (ONU ; Commission européenne) aux plus solennelles (le pape en personne), en passant par celles purement politiciennes et caricaturales (Villepin), sans parler de la presse étrangère...
Mais ce n'est pas tant le cas des Roms qui engendre une telle avalanche de réactions (qui s'est soucié jusqu'ici de ces familles vivant dans des bidonvilles aux portes de Paris et le long des voies ferrées ?) que le caractère ostentatoire et systématique de ces expulsions (par vagues) ou l'approche communautaire de la délinquance chez le président de la République.
Et, comme lors du débat sur l'identité nationale émaillé de provocations incessantes et refermé sans que l'on sache encore à quoi il a bien pu servir, Nicolas Sarkozy va clore sa "séquence" sécuritaire (de crainte de voir son propre camp imploser) sans avoir apporté une quelconque réponse à la question de la place des Roms dans la société, la seule qui nous interesse !
Car, autant dire qu'expulser quelques centaines de Roms, à grand renfort de caméras, alors que dans le même temps Bruxelles impose la libre circulation des personnes sur le territoire de l'Union Européenne, revient à "souffler dans un violon" !
Au final, les réponses liées à la délinquance des groupes itinérants ; les réseaux de mendicité ; l'intégration dans leur pays d'origine où ils demeurent partout ostracisés et indésirables sont autant de questions qui auront soigneusement été passées sous silence... mais Brice Hortefeux et Nicolas Sarkozy n'en ont cure, ils ont obtenu aujourd'hui le "satisfecit" des autorités roumaines et bulgares sur leur politique de reconduite des Roms hors de France... ou l'"hommage du vice à la vertu" ! Je suis plutôt d'accord avec vous. Pour moi, l’expulsion des Roms est un faux problème. Si l'on caricature un peu, on peut dire : ils n'ont pas le droit d'être là, donc expulsion. Sarkozy se fout complètement des Roms mais il les utilise comme dérivatif pour faire oublier l'affaire Woerth-Bettencourt. D'ailleurs, il sait très bien que ses efforts sont voués à l'échec dans la mesure où ces derniers seront rapidement de retour du fait de l'espace Schengen. Ce qui me dérange le plus dans cette histoire, ce sont les critiques de vierges effarouchées distillées par l'ONU et le Pape. Pour moi, au vu de leurs passifs, ils feraient mieux de ne piper mot. | |
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