La réflexion gaulliste du jour :
Enfin ! un remaniement a été annoncé de la bouche même du président de la République dans un entretien à « Paris Match » qui confirme ainsi les rumeurs insistantes.
Alors qu’il aurait logiquement du intervenir à l’issue de la séquence des municipales et des européennes – qui marquera quoi qu’il arrive un recul des socialistes – l’affaire Cahuzac et la spectaculaire érosion de la confiance dans l’exécutif en à peine un an ne pouvait que contraindre l’Elysée à devancer les plans. L’échec est patent ; l'analogie avec le remaniement du gouvernement Juppé en novembre 1995 est flagrante.
Or, l’exercice du remaniement est un art difficile car il est devenu une cartouche à un coup : dans un quinquennat on ne peut se permettre de changer fréquemment de gouvernement, l’instabilité ministérielle étant le signe d'une paralysie politique dans une France déjà bien affaiblie.
Que ce gouvernement soit déjà usé est un fait mais il ne servira à rien de changer d’équipe si la politique qui est menée reste la même et si le Premier ministre – qui sera reconduit – est incapable d’obtenir les résultats qu’attendent les Français (inversion de la courbe du chômage, réindustrialisation, amélioration du pouvoir d’achat) à cause de mauvais choix économiques et d’un suivisme européen suicidaire.
Les chantiers sont vastes et les Français ne sont pas disposés à supporter 4 années supplémentaires d’inaction : que les ministres, quels qu’ils soient, se mettent au travail !