(Source : Ministère de l'Intérieur)
7 mai 2007, lendemain d'élection, "jour d'après" pas si différent de la veille à une différence de taille près...
La France s'est choisie un nouveau président hier soir et le réveil, heureux pour certains, est plus difficile pour d'autres notamment parmi les plus humbles et les classes moyennes.
Nicolas Sarkozy est élu confortablement sans toutefois réaliser le score élevé (54 voire 55%) que lui prédisaient les derniers sondages à l'instar de François Mitterrand ou du Général de Gaulle.
Bénéficiant d'un bon report de voix des centristes et des frontistes, au mépris des consignes de leurs leaders, preuve que celles-ci sont dépassées, Sarkozy et la droite conservatrice triomphent.
Avec quelque 53% des voix et une participation aussi forte qu'au premier tour, le nouveau président bénéficie indubitablement d'une réelle légitimité et d'un mandat clair qu'il compte bien user pour faire taire toute velléité de contestation sociale ou syndicale.
L'ambitieux et arrogant candidat UMP a donc remporté "le combat d'une vie" comme il se plait à le définir. Telle n'est pas notre conception de la politique à l'UPF. Elle ne le sera jamais. Et ce n'est pas parce qu'il est arrivé à passer ainsi le seuil de l'Elysée que son exemple soit à suivre.
A gauche, les couteaux sont affûtés et les règlements de compte de vigueur alors que les législatives se profilent et que l'hypothèse d'une cohabitation n'est pas si improbable que cela compte tenu de la possibilité de triangulaires provoquées par le Mouvement Démocrate de François Bayrou.
Cela a déjà commencé hier soir avec Dominique Strauss-Kahn qui s'est déclaré "disponible".
Le score de Ségolène Royal n'est pourtant pas si ridicule et elle a remporté de réels succès localement (
comment ne pas penser à mon département de la Corrèze où elle arrive largement en tête avec 53% des voix, mettant ainsi fin à la Chiraquie) mais quel que pût être l'importance de ceux-ci, il était écrit que les éléphants du PS ne se laisseraient pas plus longtemps voler la vedette par la présidente de la région Poitou-Charentes.
Au final, on retiendra de cette soirée électorale la première impression laissée par le nouveau président qui est à l'image du candidat : pendant que ses supporters et le peuple parisien l'attendait place de la Concorde, Sarkozy dînait au Fouquet's en compagnie de la jet-set parisienne...
Nous n'avons décidemment pas les mêmes valeurs !