Le Liban en crise(s)

La crise que vit actuellement le Liban est inquiétante. Quelle issue ? Demain, à cette heure, si elle n'est pas résolue, le Liban entrera dans une période historique. Il n'y aura pas de président.

devine a écrit:

La crise que vit actuellement le Liban est inquiétante. Quelle issue ? Demain, à cette heure, si elle n'est pas résolue, le Liban entrera dans une période historique. Il n'y aura pas de président.

Comme j'ai déjà pu l'exprimer ici-même, le Liban est un sujet qui me tient particulièrement à cœur pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, il existe un lien indéfectible entre la France et le Liban qui, selon certaines sources, remontent au temps des Croisades. Devenue protectrice officielle des chrétiens d'Orient à la suite des Capitulations conclues entre François 1er et la Sublime Porte puis puissance mandataire du Liban en 1920, la France a toujours entretenu des relations privilégiées avec ce pays.

D'autre part, le commandant de Gaulle passa deux années au Liban, de 1929 à 1931, qui lui furent profitables sur le plan de la formation et de la pensée. Il exprima d'ailleurs ce lien solide et sincère entre nos deux pays en arrivant à Beyrouth en juillet 1941 : "Si nous sommes heureux de prendre de nouveau, depuis hier, contact avec le Liban, c'est d'abord, évidemment, parce que dans tout coeur de Français digne de ce nom, je puis dire que le nom seul du Liban fait remuer quelque chose de très particulier, et j'ajoute que c'est d'autant plus justifié que les Libanais, libres et fiers, ont été le seul peuple dans l'histoire du monde, à travers les siècles, quels qu'aient été les péripéties, les malheurs, les bonheurs, les destins, le seul peuple dont jamais le coeur n'a cessé de battre au rythme du coeur de la France..."

Enfin, les liens entre mon mouvement, Initiative Gaulliste, et le Liban sont très forts. Et ils sont anciens. Etienne PATIER est membre du bureau national du Rassemblement Pour le Liban et a raccompagné le général Michel AOUN dans son avion lors de son retour à Beyrouth le 7 mai 2005, après 15 ans d'exil en France. Il y a 9 ans, ce même général avait d'ailleurs été accueilli en Corrèze pour évoquer l'avenir de son pays.

C'est donc tout naturellement, après ma longue introduction mais le sujet le méritait, que je vous laisse lire la réponse de notre coprésident à votre question :

Etienne Patier a écrit:

Quelle solution pour le Liban ? Une seule, comme pour toutes les démocraties : le recours au peuple.

Un Parlement élu sur la base d'un scrutin imposé par l'occupant syrien, une sous-représentation de la principale force chrétienne, le départ du gouvernement du parti chiite majoritaire, tout cela conduit, aujourd'hui à l'impossibilité d'élire un nouveau président de la République, selon la règle constitutionnelle.

La seule voie, dans une telle situation, est, comme le dit avec constance le général Aoun, c'est le recours au peuple par de nouvelles élections législatives. La coalition gouvernementale est tellement certaine de perdre de telles élections, qu'elle a réussi à persuader ses amis occidentaux, ainsi que l'essentiel de la presse, que la solution était de désigner à tout prix un président, même s'il fallait bafouer pour cela les institutions du pays.

C'est très exactement l'attitude adoptée par la coalition UMP PS MODEM qui veut nous persuader que la seule solution pour sauver l'Europe, c'est de ne plus consulter le peuple...

Yahoo! Actualités France avec AFP a écrit:

Sarkozy à Beyrouth: les Verts et le MPF s'étonnent de ne pas être invités

Yahoo! Actualités France, 06.06.08

Le mangeur de soupe... à la grimace