Réforme de l'audiovisuel public

Yahoo! Actualités France avec AFP a écrit:

Audiovisuel: chaque euro de publicité compensé par un euro public, selon Sarkozy

Yahoo! Actualités France, 19.02.08

Les caisses sont vides pour les remboursements de médicaments, pour l'Education Nationale, par contre, apparemment, il y a des fonds pour compenser la suppression de la publicité sur les chaînes TV publiques.

Comme si la suppression de la publicité était une urgence nationale nécessitant des sacrifices en période de "vaches maigres".

Par contre, la suppression de la publicité aura pour effet de consolider la dépendance des chaînes publiques envers la "générosité" de l'Etat. On n’a pas fini de voir Carla au JT !

Quel dommage que vous parliez avec tant de condescendance d'un sujet aussi novateur.

Des études très sérieuses ont été réalisées sur ce sujet, et après réflexion, cette réforme est vraiment bonne. Le seul point qui me laisse perplexe reste le financement (Sarkozy propose de taxer le hors média, d'augmenter la redevance, de taxer les chaînes publiques...)

La réforme ne contient pas seulement la suppression de la publicité. Car il n'est pas vraiment possible de donner sans contrepartie.

Les recettes publicitaires de France 3 ne pourront pas être absorbées par les chaînes privées car le public est différent. Pour ce qui est de France 2 le public reste le même mais la contrepartie des recettes publicitaires est que ces "suppléments" seront pour TF1 et M6 destinés à financer la création française qui décline gravement. Malheureusement je ne sais pas ou iront les très bons NCIS et autres Experts. Donc pas d'inflation des écrans publicitaires puisque les groupes privés n'y toucheront aucun "supplément"
Enfin le groupe France Télévision sera destiné à relancer la création française (c'est le contenu brut de la réforme). Nous allons pouvoir considérer le téléspectateur comme un citoyen et non plus comme un consommateur (une des promesses de l'ami Sarkozy étant de réglementer le capitalisme sauvage).

Voilà pourquoi j'ai bon espoir de penser que l'avenir du service public sur France Télévision est bon. Nous allons donner une véritable identité à France Télévision !

Personnellement, les publicités je les trouve bien pour faire autre chose durant cet intermède forcé.

Mais concernant le service public, il me parait normal qu'il touche la redevance et que le privé se "nourrisse" de la publicité.

Et puis enfin le retour des grands films sans coupure pour les "Pampers" et autres couches en plein milieu.

Wings a écrit:

Et puis enfin le retour des grands films sans coupure pour les "Pampers" et autres couches en plein milieu.

Il n'y a pas de publicité durant les films sur France Télévision...

De plus, une chaîne qui ne vit que de la redevance ne vit qu'au bon vouloir de l'Etat. Super indépendance vis à vis du pouvoir !

Cerberux76 a écrit:

Il n'y a pas de publicité durant les films sur France Télévision...

De plus, une chaîne qui ne vit que de la redevance ne vit qu'au bon vouloir de l'Etat. Super indépendance vis à vis du pouvoir !

Dans le fond, tu n'as pas tort Cerberux, mais aujourd'hui, ceux qui sont loin d'être indépendants du pouvoir sont les privés, sous "tonton" ce fut Canal et sous Sarkozy c'est TF1 et M6.

Les "journaleux" du service public essaient de faire leur métier en toute impartialité, mais il est vrai que si c'est l'Elysée qui leur donne l'argent ils ne peuvent pas être si indépendants que ça, sauf si on fait en sorte que ce soient les téléspectateurs français qui élisent les sages du Conseil de l'Audiovisuel

Voilà un lien qui permet de participer à la fameuse réforme de l'audiovisuel public, écouter des conférences de presse, des interventions des membres de la commission et plein d'autres choses très intéressantes !

Le Nouvel Observateur avec AP a écrit:

Télévision publique: Sarkozy veut compenser la fin de la pub par une taxe sur la téléphonie et internet

nouvelobs.com, 25.06.08

Encore une bêtise de notre président : taxer encore plus nos entreprises (innovantes et en pleine expansion).

A quoi bon vouloir à tout prix supprimer la publicité sur le service public ?

Hier soir, 20h35, fin de la publicité sur le service public... une révolution qui n'est que la partie immergée de l'iceberg d'une réforme non financée et qui ne répond à aucun des défis auxquels est confrontée la télévision publique.

En effet, la disparition des tunnels de publicité, en elle-même, n'est pas un sujet de controverse. Ce qui l'est plus, c'est la question de savoir quel service public de l'audiovisuel souhaite t-on créer !

Or, ce n'est certainement pas la loi portant réforme de l'audiovisuel qui pourra nous y aider puisqu'elle n'est pas votée et va occuper les sénateurs jusqu'au 15 janvier inclus !

Au contraire, bien loin d'inventer l'audiovisuel public que les télespectateurs sont en droit d'attendre, le texte, amputé de la suppression symbolique de la publicité par l’auto-sabordage du conseil d'administration de France Télévisions, pose plus de questions qu’il n’apporte de réponses tant sur le plan économique (hausse de la redevance in fine ?) que juridique (nomination du président de la nouvelle télévision publique par le président de la République).

Le rôle et la place de l’audiovisuel public dans la société ne pourra pas se faire sans un véritable débat public et citoyen et sans sortir des poncifs du prétendu service public de qualité rendant la culture accessible au plus grand nombre...

Gageons que le bouleversement du « biorythme » des Français d'hier soir ne sera qu'un coup d’épée dans l’eau s'il ne marque pas le point de départ d'une réflexion collective pouvant déboucher sur un service public de l’audiovisuel moderne.

Les sondages prouvent que cette réforme est plébiscitée par les Français.

Comme quoi, on peut encore réformer dans ce pays...

SAC a écrit:

Les sondages prouvent que cette réforme est plébiscitée par les Français.

Comme quoi, on peut encore réformer dans ce pays...

Je ne vois pas en quoi c'est un argument, puisque que les réformes qui ne sont pas "plébiscités par les Français" sont quand même appliquées.