Quand je m'étais exprimé, il y a un peu plus de 2 mois, sur ce concept si cher aux gaullistes que constitue la
Nation, je ne pouvais imaginer que les candidats à l'élection présidentielle allaient rivaliser d'imagination et d'ingéniosité pour se voir attribuer le titre du meilleur (pseudo) patriote !
Les dernières sorties de Ségolène Royal, qui souhaite que les français aient "
chez eux le drapeau tricolore", l'exposent aux fenêtres le jour de la fête nationale et "
connaissent la Marseillaise" (
qu'elle ne chante d'ailleurs pas, se contentant de sourire béatement en écoutant ses partisans l'entonner) sont révélatrices des dérives de nos politiques.
Rejoignant en cela François Bayrou qui a affirmé ce week-end que s'il était élu il ne ferait "
pas de circulaires pour expliquer aux Français comment aimer la France" je m'élève contre ces élans électoralistes en faveur des symboles de notre nation.
Le patriotisme n'est pas une figure imposée !Bien plus, loin de se résumer à des symboles aussi importants soient-ils, il se prouve chaque jour par une politique volontariste en faveur de notre indépendance nationale.
Car, même si l'affirmation est réductrice, comme le rappelle très justement ce soir Joseph Mace-Scaron, directeur adjoint de la rédaction de Marianne, "
une nation se définit non pas par son identité mais par sa souveraineté."
Et le moins que l'on puisse dire c'est que celle-ci n'est pas particulièrement au centre des préoccupations de tous ces candidats reconvertis en patriotes de carnaval bleu-blanc-rouge le temps d'une campagne !
Souvenirs, souvenirs...
Avant toute récupération, qu'ils essayent donc la cohérence !