MOTION D'ORIENTATION POLITIQUE L'urgence de la situation de notre pays ne peut plus laisser place aux atermoiements et la séquence électorale de 2014 n'a fait que renforcer ce sentiment.
Aujourd'hui plus que jamais, les gaullistes libres, indépendants et responsables ont le devoir de défendre et protéger les principes républicains issus de la Révolution française ainsi que la souveraineté nationale face à une gauche dans un état de déliquescence absolue ; une droite décomplexée et une extrême-droite en pleine expansion.
Car le gaullisme n'est soluble ni dans un pragmatisme postmoderne, ni dans les succédanés de l'extrême droite.
En effet, il ne suffit pas de changer de nom et d'écrire la chronique (ratée) de son retour en homme providentiel pour que le nouveau chef de la droite conservatrice puisse se réclamer du gaullisme, lui qui prône l’adaptation permanente des idées aux opinions majoritaires et non à l’intérêt du pays.
Tout comme il ne saurait suffire de déposer une gerbe de fleurs sur la tombe du fondateur de la Vème République pour inscrire un mouvement explicitement nationaliste et extrémiste dans sa filiation, alors qu'il s'est construit dans l'opposition à la politique et aux idées gaulliennes, avec lesquelles il n’a absolument rien de commun.
De Gaulle était un patriote, au sens noble du terme car sa conception de la nation était inclusive et certainement pas exclusive ; accueillante et non défiante. Peut-on en dire autant de celle de l'entreprise familiale de Saint-Cloud ?
Les gaullistes doivent donc enfin se hisser au niveau de la France.
Cela implique pour certains de ne plus poursuivre une chevauchée solitaire qui les amèneront à rester dans la confidentialité, sous prétexte qu'aucun allié digne de ce nom ne serait à la hauteur de leur importance présumée dans le paysage politique ; cela suppose pour tous de tenir un discours clair envers la droite radicale et d'adopter une démarche réellement efficace et crédible qui implique, tout à la fois, d'être offensifs et intransigeants dans l’affirmation de nos valeurs et de nos propositions.
C'est maintenant ou jamais qu'il faut s'y atteler car après, il sera trop tard.
Paris, le 13 décembre 2014