La semaine qui s'achève nous a donné l'occasion de constater combien notre classe politique peut être grotesque dans ses réactions face à l'agitation médiatique de la campagne présidentielle.
La palme revient sans nul doute à Ségolène Royal qui, par son style et sa méthode, est en train de traverser bien plus qu'un "trou d'air".
Fidèle à sa démocratie participative et à son ordre juste, elle adresse un message clair à tous les socialistes : « mon programme ne sera pas seulement socialiste ». Ni plus, ni moins que le remake du célèbre « mon projet n'est pas socialiste » de Jospin en 2002.
1/ La politique de caniveauLancée par l'UMP, ce dont on pouvait se douter, la polémique sur le patrimoine du couple Hollande – Royal a amené la plupart des candidats à l'Elysée à rendre publique ou promettre de le faire, l'intégralité de leur patrimoine sous peine de passer au rouleau compresseur de la pression médiatique.
Curiosité malsaine et populisme se sont donc invités au rendez-vous de la campagne alors que légalement les candidats doivent remettre, au Conseil Constitutionnel, dans leur dossier de candidature, une déclaration de leur situation patrimoniale.
Cela apporte t-il une réponse à la question de savoir quelle sera la politique fiscale et les orientations économiques des candidats ? Naturellement non ! Mais pendant que les médias jouent aux apprentis détectives, on ne risque pas de parler de ces sujets majeurs qui sont autrement plus intéressants.
2/ Les punitions à l'école du PSFrançois Hollande n'apprécie guère l'humour de Arnaud Montebourg. En exigeant et obtenant de sa compagne candidate la tête de l'insolent qui a eu l'outrecuidance de répondre sur un plateau télé que "Ségolène Royal n'a qu'un seul défaut, c'est son compagnon", le premier secrétaire du PS a provoqué une nouvelle tension, pour ne pas employer le mot de crise, dans la campagne de Royal.
Au delà du fait qu'ainsi, cette dernière renforce son image insupportable de maîtresse d'école qui ne cesse de donner des leçons et qui envoie au piquet ses élèves capricieux, cet incident illustre l'état critique du PS qui est au bord de l'explosion.
Pour toute réponse, Jack Lang annonce "une semaine de combat"...
Cela promet !
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Ajout du 26 Janvier 2007 : - Christof. a écrit:
- 1/ La politique de caniveau
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Mais pendant que les médias jouent aux apprentis détectives, on ne risque pas de parler de ces sujets majeurs qui sont autrement plus intéressants.
Autre polémique : voila maintenant que les Renseignements Généraux avouent avoir enquêté sur un membre de l'équipe Royal...
Qu'ils aient agi sur ordre ou non, une chose est certaine, les semaines se suivent et se ressemblent et la campagne est vraiment placée sous le signe des coups bas stériles !
Les soupçons de mélange des genres pour l'un ou les gaffes à répétition pour l'autre occultent les vrais débats.
Encore que la place des RG dans notre société n'est pas une question anodine !
Officiellement, ils ne doivent plus s'occuper de politique depuis la fin des années 90 mais dans les faits les demandes officieuses existent.
Il est plus que temps de clarifier le mode de fonctionnement et les missions de ce service !