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 Eric Besson part, ses "amis" restent...

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Christof.
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Christof.


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Eric Besson part, ses "amis" restent... Empty
MessageSujet: Eric Besson part, ses "amis" restent...   Eric Besson part, ses "amis" restent... Icon_minitimeJeu 22 Fév 2007 - 15:57

Jusqu'à maintenant, l'UPF, comme moi-même, ne nous étions pas exprimés sur la démission à grand fracas d'Eric Besson, mercredi 14 février, de son poste stratégique de secrétaire national du PS à l'économie et à la fiscalité pour ne pas ajouter aux fausses raisons, rumeurs infondées ou attaques personnelles, engendrées par ce départ, venant autant de l'UMP que du PS.

Le premier intéressé s'étant expliqué hier, analysons rapidement ce retrait, qu'il a doublé d'un départ du PS.

Que constate t-on ?

1/ Que les "hésitations et les revirements permanents d'une stratégie de réplique sur le "chiffrage"" sont bien la cause de sa démission et non pas les "raisons personnelles" qui étaient invoquées.

Cela prouve, s'il en était encore besoin, que la campagne de Royal est loin de faire l'unanimité au sein du PS, ce qui fait plutôt désordre à moins de 60 jours de l'échéance ! A croire que 2002 ne leur a pas servi de leçon !

Certes, Eric Besson, proche de Jospin, ne s'est jamais caché du peu d'affinités qu'il avait avec Ségolène Royal, néanmoins cet homme a assuré avec loyauté la coordination du chiffrage du projet socialiste en juin 2006, ce qui n'a certainement pas dû être facile compte tenu du contenu de ce programme.
Sans rentrer dans un débat qui ne concerne que les adhérents PS, posons-nous simplement la question de savoir si eu égard à ses compétences, ses critiques et inquiétudes sur la déconnexion entre le politique d'un côté et l'économique de l'autre dans la campagne socialiste étaient si déplacées que cela.
Faudrait-il être un godillot qui a juste le droit de se taire pour appartenir au PS ?

Ceux qui croient encore que les socialistes sont les chantres de la démocratie interne pourront repasser !

2/ Que les attaques de ses "amis", en particulier de Julien Dray, porte-parole de Royal, sur ses difficultés conjugales et familiales puis le mépris affiché de la candidate, lâchant devant les caméras un cinglant : "Qui connaît monsieur Besson ? Vous connaissez monsieur Besson ?" sont des attitudes particulièrement déplacées.

En effet, la politique n'est certainement pas le monde le plus tendre qui existe et Eric Besson lui-même a sûrement du laisser derrière lui rancoeurs et animosités pour arriver au poste de responsabilité qui était le sien mais, à mes yeux, faire de la politique ne doit pas conduire à une négation de l'éthique.

Encore faut-il faire la preuve de ces valeurs dans sa façon de concevoir la politique ! Cela a t-il vraiment été le cas du PS et des "amis" de Eric Besson ? Les lecteurs jugeront...

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Ajout du 23 Février 2007 :

Tout ça pour ça !

Ils avaient été ignorés, vilipendés, ringardisés au profit des miraculeux débats participatifs soigneusement mis en scène autour de la candidate...

Les voilà de retour à la rescousse pour sauver le soldat Ségolène totalement à la dérive dans le combat présidentiel qui s'enflamme.

Jospin, Fabius, Strauss-Kahn, Aubry, Kouchner... tous sont rappelés en renfort avec un mot d'ordre : mobilisation générale !

La question cruciale est : Quel en sera le bénéfice électoralement parlant ?
On peut penser qu'il sera en pure perte car non content de ressortir une équipe qui a fait ses preuves entre 1997 et 2002 pour le résultat que l'on sait, elle va perdre nombre de nouveaux adhérents qui l'ont investi en novembre 2006 au profit de Bayrou...

La refonte de l'organigramme de campagne traduit le réveil douloureux de Royal et l'échec de sa campagne.
Car en voulant imiter les méthodes autant médiatiques que politiques de Sarkozy, elle a oublié une chose fondamentale : on ne gagne pas contre sa propre famille !

Désir d'avenir quand tu nous tiens...

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Ajout du 21 Mars 2007 :

Ci-dessous, une interview d'Eric Besson parue dans Le Parisien-Aujourd'hui en France de ce mercredi 21 mars 2007.

Manifestement, c'est un homme blessé qui s'exprime mais pour autant totalement libre dans le ton et l'analyse.

Instructif sur le PS et sur Royal !

Bonne lecture.

Le Parisien-Aujourd'hui en France a écrit:

Dans un livre* au vitriol, Eric Besson, toujours député de la Drôme, mais démissionnaire du PS, estime que Ségolène Royal ne doit pas devenir présidente de la République. Il dénonce son comportement « indigne ».

LE 14 FÉVRIER, en désaccord sur le chiffrage de la campagne de Ségolène Royal, Eric Besson, 49 ans, a claqué de façon spectaculaire la porte du secrétariat national à l'économie du PS et a démissionné du parti. Elu en 1997, réélu en 2002, il ne se représentera pas en juin.


En quoi ce que construit Ségolène Royal dans cette campagne est-il « mensonger », comme vous l'écrivez ?

Eric Besson. C'est par exemple cette façon de suggérer qu'elle va donner le pouvoir au peuple. La phase de démocratie participative a été une mascarade. Les débats ont eu lieu, certains ont été extrêmement intéressants. Or les synthèses ont été, pour l'essentiel, placardisées. Les 100 propositions de Villepinte ont été faites classiquement, à partir du projet du PS, des notes émanant des secrétaires nationaux et de quelques experts. A l'arrivée, c'est elle seule qui a tranché, sans aucune procédure de concertation ou de discussion interne. Même François Hollande, je peux en témoigner, ne savait pas, au moment où elle allait prononcer son discours à Villepinte, ce qu'il y avait dedans.

Elle estime qu'elle doit se contenter de fixer les grandes orientations...

Ce n'est pas sérieux. Les Français, à cinq semaines de l'élection, ont le droit de connaître sa position sur des questions qu'elle a elle-même mises en avant. Par exemple, elle recule ou est floue sur les 35 heures ou l'encadrement militaire.

« C'est humainement indigne »

La candidate suggère que le PS la contraint, l'empêche d'être libre...

Elle est dans un rapport insupportable et indécent à l'égard du PS. Quand les sondages baissent, elle appelle les éléphants. Quand ils sont à la hausse, elle les met au placard. C'est humainement indigne, insupportable pour le parti et inefficace pour sa campagne.

Au fond, vous la détestez ?

Pas du tout ! Je n'ai aucune animosité personnelle à son égard. Juste un problème structurel avec le système politique qu'elle incarne. Sinon, elle a des qualités : elle a fait preuve d'un culot, d'un aplomb, d'un opportunisme, d'un sens de la com qui lui ont permis d'être désignée. Par certains côtés, chapeau ! Ça révèle une force de caractère, un savoir-faire que je lui reconnais. En plus, c'est une combattante, elle se battra jusqu'au bout, et elle est plutôt habile à capter l'opinion publique. Ça n'est pas rien en politique.

Son ascension n'est-elle pas due au travail que le PS n'a pas fourni depuis 2002 ?

Oui. Elle est le produit de la crise du PS, et elle va l'aggraver. On n'a pas fait les conventions qu'on aurait dû faire pour débattre sur le fond. Sur quantité de sujets, du coup, on est dans l'improvisation, dans la navigation à vue, en fonction de l'actualité.

Vous décrivez une personnalisation du pouvoir et un phénomène de cour autour de Royal...

En prenant des bureaux à part, en désignant une petite équipe de conseillers, qui n'ont d'autre vertu que d'être choisis par elle, avec des responsabilités qui viennent se surajouter à celles du parti, on en est arrivé à une situation ubuesque. C'est déjà un hyper-présidentialisme avant même d'être élue.

« J'ai reçu des insultes »

Le fait qu'elle soit la compagne du premier secrétaire a-t-il pesé dans votre participation à sa campagne ?

Cela a beaucoup joué. François Hollande était, à mes yeux, une espèce de garde-fou, je lui faisais confiance. Je me disais qu'il allait pouvoir endiguer les flots qui m'inquiétaient.

Ne regretterez-vous pas un jour votre sévérité ?

Je n'ai pas le sentiment d'avoir dit des choses outrancières. Il n'y a pas une seule attaque personnelle contre Ségolène Royal, je n'utilise aucune conversation privée, ni de compte rendu de réunions « secrètes » auxquelles j'ai participé.

Avez-vous eu des pressions pour ne pas faire ce livre ?

Oui, bien sûr.

Allez-vous l'envoyer à Lionel Jospin, qui a pris ses distances avec votre démarche ?

Oui. J'ai noté qu'il a pris ses distances de façon sobre et délicate. Je comprends très bien la difficulté que nous lui créons, Claude Allègre et moi, de façon non concertée.

Etes-vous un paria au PS aujourd'hui ?

Je ne sais pas, et je m'en moque. J'ai reçu des insultes, mais aussi des encouragements de camarades qui me disent que j'ai raison.

Avez-vous quelque chose à dire aux déçus de Ségolène Royal mais qui ne veulent pas voter à droite ?

Non. Parce que c'était mon cas.


Propos recueillis par Nathalie Segaunes

* « Qui connaît madame Royal ? », entretien avec Claude Askolovitch (Ed. Grasset).
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http://monsite.wanadoo.fr/initiative.gaulliste
 
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