La réflexion gaulliste du jour :
Il suffit de regarder les images du café dévasté de la place Jemmaa-el-Fna à Marrakech pour prendre la mesure de l'atrocité et de la lâcheté d'un tel acte.
Frapper le Maroc, c'est vouloir déstabiliser un pays qui, relativement épargné par le Printemps arabe, a traversé ces révoltes par une vague de réformes sans précédent, somme toute assez dérangeante et pas seulement chez les islamistes. Viser la grande ville touristique du pays, c'est aussi s'attaquer directement à l'économie où le tourisme représente 10 % du PIB.
Si le Maroc se réveille meurtri, ce drame doit également interroger la France sur sa politique arabe où l'improvisation ne saurait être plus longtemps de mise. Inaudible hier sur les révoltes qui ont secoué le monde arabe, la France sera demain marginalisée si elle ne conçoit sa politique méditerranéenne que par le prisme de l'immigration.
Cet attentat en rappelle cruellement les priorités.