La réflexion gaulliste du jour :
Il y a quelque chose de kafkaïen dans le vote des Espagnols en faveur de la droite lors des législatives anticipées organisées hier.
D'un côté, le peuple a souhaité sanctionner un gouvernement socialiste qu’il juge responsable de la crise dans lequel il est plongé (5 millions de chomeurs ; dette publique à 65,2 % du PIB) et de l’autre, il porte à sa tête Mariano Rajoy, ancien ministre de l’intérieur d’Aznar, qui va imposer au pays encore plus d'austérité, de libéralisme et de flexibilité pour tenter de redresser la barre et donc, alimenter la grogne sociale qui s’est installée dans le pays qui a vu naitre le mouvement des Indignés…
Cette victoire à la Pyrrhus n’est pas propre à l’Espagne. La crise est un rouleau compresseur pour les pouvoirs sortants, sanctionnés les uns après les autres, quand ils ne sont tout simplement pas démis par les marchés comme en Grèce ou en Italie.
Ce sera bientôt au tour de la France et de la majorité sarkozyste qui enchaine les plans de rigueur à la petite semaine sans aucune cohérence ni vision à long terme.
Mais changer, pour quoi faire si la rigueur est devenue une fatalité même dans le camp d’en face (François Hollande envisagerait un effort de 50 milliards d'euros de redressement budgétaire supplémentaire sur 2012 et 2013) ?