La réflexion gaulliste du jour :
Le débat passionné sur l’euthanasie est donc une nouvelle fois relancé suite à la mise en examen vendredi de ce médecin de l’hôpital de Bayonne pour empoisonnement sur certains de ses patients.
Le contact quotidien avec la mort conduit parfois certains professionnels à des agissements choquants. Pourtant, il me semble que personne, exceptée la justice qui en est saisie, n’est aujourd’hui en droit de juger ces actes dont on ne connait, en l’état, que les conséquences.
De façon plus générale, les réponses à ces questions éthiques et morales dépassent le cadre législatif et relèvent plus d’un débat philosophique qu’autre chose. Le rôle d’un médecin est-il d’aider ses patients à mourir ? Quel est celui de notre société et quelle est notre responsabilité, à nous citoyens, à l'endroit des plus âgés ?
Certes, chacun a sa propre conception de la vie et son propre vécu face à la mort.
Néanmoins, qu’il me soit permis de penser que le droit de mourir dans la dignité est une chose mais que l’euthanasie active en est une autre. Faire disparaitre une vie n’est pas un accompagnement mais un geste irréversible. Pensons-y avant de s’interroger s’il convient de réformer la loi sur la fin de vie.